25 décembre 2010

Nicaragua et Costa Rica

Le dernier arrêt au Nicaragua a été Granada. Une ville coloniale typique très touristique, vivante, intéressante, avec son architecture...




... son marché



... et sa place centrale.





L'un des meilleurs hôtels de ce voyage pour une vingtaine de dollars, avec confort, propreté, piscine et Internet. Les bananes à la porte des chambres.



Sortir du Nicaragua a été une épreuve. Le bordel total à la frontière sur la route CA1. Comme d'habitude, aucune indication sur aucun édifice, sauf un... mais on est sur la frontière entre le Nicaragua et le Costa Rica!!!



On a fait plusieurs fois la navette entre deux comptoirs, dans deux édifices du Nicaragua. Personne ne semblait savoir quoi faire. Surout pas le policier sur le stationnement, qui a fini par signer un papier, pour la moto, qui nous a finalement permis de sortir du pays. Très longue file d'attente, plus de 2 heures, pour ensuite entrer au Costa Rica. Un peu plus de 4 heures, en tout, pour passer la frontière!


Un couple de Britanniques, Bruce et Gene, avec qui on a passé au Costa Rica. Le calme après la tempête, à Liberia.



Au guichet automatique, j'ai fait un retrait de 100 000! Les "colones" du Costa Rica s'échange à 500 contre 1$. C'est le pays le plus propre et le plus structuré que j'ai vu jusqu'à présent en Amérique latine. Mais il y a aussi des bestioles qu'on veut pas recevoir au visage sur la route!



On s'est arrêté à Herradura le 23. Noël 2010, c'est ici! Le motel est propre et on a l'accès Internet (plus ou moins). C'est relax jusqu'à lundi!


La veille de Noël 2010.





Bon, bin un Joyeux Noël à tout l'monde!




19 décembre 2010

El Salvador, Honduras, Nicaragua.

La moto va beaucoup mieux! On repars. Sortir de San Salvador et entrer à San Miguel est difficile, et on trouve un hôtel en fin d'après-midi. L'El Salvador n'est pas aussi économique qu'on s'attendait. Une chambre se loue entre 20 et 35$ par nuit. Les restaurants disponibles à San Miguel ne sont pas appétissants, et on soupe au Pollo Camprano, une espèce de chaîne de restauration rapide locale. On va survivre. Le quartier n'est pas rassurant. On va rester à l'hôtel en soirée.


Si on peut juger un pays par ses frontières, le Honduras est bien encré dans le tiers-monde! D'abord, à une couple de kilomètres avant la frontière, plusieurs jeunes hommes nous ont entouré pour offrir leurs services pour nous aider avec la bureaucratie. Ils nous suivent jusqu'au premier poste de guarde. Les officiers n'en font pas de cas. On essais de comprendre ce que l'officier nous dit pendant que 2 ou 3 des vautours nous parlent en même temps. On repars, et 3 kilomètre plus loin, ils nous rejoignent. On leur dit clairement plusieurs fois qu'on n'a pas besoin d'aide. Rien à faire. Ils collent à nous et nous devancent partout.


Techniquement, quand on passe les frontières, on doit d'abord sortir nous-même du pays, et ensuite sortir la moto. On passe à l'autre frontière et on entre nous-même, puis la moto. En principe, c'est simple. En réalité, c'est toujours un peu plus compliqué que nécessaire. Pour le Honduras, c'est le chaos. On passe d'un officier à un autre. Nos documents passent de main en main. Des dizaines de photocopies de nos documents sont faites ici et là (il faut aller à une boutique privée pour les obtenir et revenir au bureau d'immigration). Des frais sont demandés sans toujours savoir pourquoi. On attend après un patron (le seul autorisé à étamper un certain document) parti quelque part en ville. On attend après la fin d'une réunion qui retient la personne qui retient nos documents. On attend encore après on ne sait plus trop quoi. Il fait chaud à crever. La soif et la fatigue se font vite sentir. D'autres voyageurs essaient de se faire servir avant nous. 4 heurs plus tard, on décolle. On "tip" celui qui nous a collé pendant tout le processus, parce qu'il a l'air trop démoralisé de ne rien recevoir pour les services qu'on lui a dit ne pas vouloir. On quitte l'enfer anarchique. Au total, près de 100$ chacun pour entrer au Honduras. Plus tard, en prenant une bouchée, on comprend qu'on s'est fait escroqué d'une cinquantaine de dollars chacun. On se dit qu'à la prochaine frontière, ça ne se passera pas comme ça, mais c'est tellement chaotique!


Frontière du Honduras.




Salle d'attente de la frontière du Honduras.




Une seule nuit au Honduras, mais dans un confort que je n'avais pas vu depuis longtemps. Un hôtel à San Lorenzo avec restaurant et piscine. Ça fait du bien de bouger après plusieurs heures sur la moto! Accès Internet dans la chambre. Matelas ferme. La vie est belle!



La Hyundai sans option du Honduras.




Traverser au Nicaragua a pris moins d'une heure. Des employés reçoivent les voyageurs dans le stationnement et les guident d'un bureau à l'autre, donc pas d'escrocs qui rôdent. Très bien organisé! Coût total: une vingtaine de dollars.


A Leon, l'hôtel est superbe. Pour 23$, on a tout, incluant l'accès Internet, en plein coeur de la vieille ville. Au menu des déjeuners ici, il y a le déjeuner "Macho". Un café et un cigare!


L'architecture à Leon est superbe!








Le bruit, quel que soit le pays, est toujours aussi assourdissant. Les immenses hauts-parleurs aux portes des magasins. Les véhicules équipés d'hauts-parleurs qui font entendre de la publicité dans les rues de la ville. La musique tellement forte dans certains restaurants qu'on ne s'entend pas parler. Les klaxons. Les systèmes d'alarme des voitures. Les télévisions dans chaque magasin, restaurant, certains autobus. Et les pétards. Des pétards explosent tous les jours. Étourdissant!



L'Amérique centrale, c'est un retour dans le temps.




Les boeufs et les chevaux sont très utilisés comme moyen de transport pour les gens et les marchandises.




Au Nicaragua, les vélos-taxis sont populaires.





Des ordures jonchaient les routes au Honduras, comme au Mexique, mais ce n'est pas le cas au Nicaragua. On ne voit pas non plus de carcasses d'animaux. Par contre, les chiens errants sont ici aussi, et sont aussi maigres que partout ailleurs. Maigre, déplumé, boiteux, toujours en train d'éviter les véhicules qui ne ralentissent pas. C'est vraiment triste à voir.


Ce qu'il y a de particulier à Leon, c'est qu'on voit beaucoup de gens se déplacer en charette, ...



... des pistes cyclables ont été aménagées (quoique pas utilisées) avec des blocs en béton (notre hôtel en arrière-plan), ...



... et de jeunes troubadours divertissent les gens pour quelque córdobas, avec des tambours et des marionnettes géantes.



L'histoire du Nicaragua est inscrit sur les murs de Leon. Les Mayas depuis quelques milliers d'années. Les Espagnols, de 1524 à 1821. L'histoire moderne, avec les Etats-Unis d'Amérique, le général Augusto Sandino, Anastasio Somoza García, le tremblement de terre de 1972. Daniel Ortega, le FSLN, Le journal d'opposition La Prensa, la rébellion des Contras, l'Irangate, la réélection d'Ortéga en 2006.









L'avenir aussi est inscrit sur les murs de Leon, alors qu'Ortéga prépare le peuple à sa réélection.



15 décembre 2010

Bélize, Guatémala, El Salvador

Au Mexique, on m'a prévenu que le Bélize était dangereux. Au Bélize, on m'a fortement conseillé de rester sur les routes principales lorsque je serai au Guatémala. Au Guatémala, on m'a prévenu de l'instabilité du El Salvador. Pendant ce temps, le 6 décembre, à Ottawa, un jeune de 16 ans a été abattu à bout portant en pleine ville. Un meurtre. La violence est partout. La seule façon de la vaincre est de vivre en surmontant la crainte.


Une nuit et deux jours. C'est tout c'que j'ai passé au Bélize, mon premier pays d'Amérique centrale. Petit: 315 000 habitants. Belize City, la ville la plus peuplée, est très pauvre. Malgré tout, on y trouve une demi-douzaine d'hôtels pour touristes (150$USD/nuit et plus). J'me suis déniché un hôtel à 24$, tenu par une famille asiatique. Quoique le centre-ville n'inspire pas confiance, je ne me suis jamais senti menacé. Comme au Mexique, les gens sont très relaxes. Les asiatiques sont très présents au Bélize, et semblent tenir la majeure partie des commerces. Entre les villes et villages, des champs de canne à sucre.






Les Mayas ont construits des villes ici aussi, dont Xunantunich, sur la frontière guatémaltèque.




À Puerto Barrillos, j'ai fait changer le pneu arrière, et par pur hasard, le seul pneu double-usage que l'atelier avait en stock était un Pirelli MT60! J'me retrouve donc avec deux Pirelli MT60. Parfait! 790 quetzals (100$) pour le pneu, 40 (5$)pour la chambre à air, et 20 (2.50$) pour l'installation! Mais pas moyen de faire diagnostiquer le problème d'allumage. Ça devra attendre. Ici, l'atelier de réparation est sur le trottoir!





Détour au "Castillo de San Felipe", un fort construit au 16ème siècle pour protéger les navires marchands des pirates.







Je me suis répété souvent que j'étais au Guatémala. C'était tellement intense que c'en était difficile de rester connecter au moment présent. Intense, rapide, bruyant, affolant. Les routes du Guatémala sont de longs trains infinis de véhicules. Une suite de côtes et de courbes, avec toujours un autre poids lourd à dépasser, une automobile collée au derrière, et un pavé irrégulier avec parfois des surprises. La moitié des poids lourds roulent entre 20 et 30 km/h, autant en montant qu'en descendant les pentes, parce qu'ils sont hyper chargés. Le temps ne se calcule plus de la même façpn. Ici, 150km c'est plusieurs heures de route.


Dans la capitale, Guatémala, la circulation est plus lourde que tout ce que j'ai vu jusqu'à présent. La chaleur est cuisante. Le soleil baisse et je l'ai juste devant moi. Le moteur surchauffe. Lorsque j'arrête pour me renseigner, on me dit que j'ai manqué la sortie pour Antigua d'à peu près 2km, et que je dois... mais là, c'est pas clair. Je repars. Je cherche un endroit pour faire demi-tour sur cette route séparée par un terre-plein. Après quelques km, je comprend. Le quelque chose de pas clair, c'était que je devais passer par-dessus le terre-plein. Pas d'hôtel en vue non plus. J'arrête un taxi et lui demande de me guider vers un hôtel. Le temps de m'installer dans ma chambre, et c'est la nuit. À deux pas, McDonald's, Pizza Hut, Hiper Paiz (une sorte de Walmart latinisé). Pizza, bière, quelques trucs à l'épicerie, douche, et j'suis crevé.


Antigua Guatemala, c'est l'ancienne capitale, fondée au début du 16ème siècle. Très touristique. Les rues sont en pavé. Les fils électriques sont sous terre. En 1773, un violent tremblement de terre a pratiquement rasé la ville de la carte, mais il reste encore quelques murs de l'époque dans la ville, qui fait maintenant parti du patrimoine mondial de l'UNESCO. Beaucoup d'hôtels, de restaurants, de boutiques. C'est une ville qui a du charme, mais qui n'est pas représentative du Guatémala.





J'y retrouve mon chum Mike de Vancouver. On flâne dans la ville et on observe les célébrations de la vierge de la Guadeloupe. Beaucoup de costumes traditionnels, de bouffe, de défilés, et de pétards. On aime le bruit ici autant qu'au Mexique!





Au Guatémala, contrairement au Mexique, la moto est très utilisée.



Antigua est entourée de quelques volcans, dont un est actif et crache de la cendre tous les jours.



La frontière du El Salvador est tout près d'Antigua. En moins de 2 heures, ça y est, on roule direction sud dans ce petit pays de 7 millions d'habitants. Mais on a eu droit à une surprise pour y arriver. À quelques kilomètres de la frontière, un pont est barré. La seule option consiste à prendre un sentier et traverser la rivière à moto. Faut vouloir y aller, au El Salvador!




Petit resto rencontré en chemin.




Premier arrêt: Playa Sunzal. Le El Salvador est, paraît-il, le paradis du surf en Amérique. Je l'sais pas, mais la bouffe et la bière sont excellentes!



Ensuite, Playa El Espino. Ce coin oublié du El Salavador a une plage magnifique!






À défaut d'avoir un accès Internet, on respire l'air du large.



En deux jours au El Salvador, on a traversé une rivière à moto, croisé un troupeau de boeuf sur la route, traversé un centre-ville à peine suffisamment large pour la moto, plongé dans des vagues de surf... Au El Salvador, une caméra vidéo n'a pas de prix!


La canne à sucre est en fleur et le midi de la lune est directement au-dessus de la tête. Dépaysant!


San Salvador, c'est moderne, effréné, hyper américanisé. À deux heures de route de Playa El Espino, c'est un tout autre univers qu'on découvre.



Le concessionnaire Kawasaki le plus organisé, le plus accueillant, et le plus serviable d'Amérique latine, depuis mon départ, est ici, à San Salvador. On a fait un ajustement du carburateur, et la moto semble rouler beaucoup mieux. J'ai hâte de l'essayer sur la grande route demain.

On y a rencontré Michael, l'un des proprio. Sympathique, disponible, il nous a offert de guarder les deux motos dans sa salle de montre pour la nuit puisque l'hôtel n'a pas de stationnement intérieur.