07 novembre 2010

Baja California

C'est entre Tijuana et Ensenada que j'ai traversé mes deux premiers barrages militaires. Dépaysant! Et mettons que c'est plus stressant qu'un poste frontière! Depuis, j'en ai traversé quelques autres sans incident en descendant les états de Baja California.


Bufadora, près d'Ensenada, au bout de la route qui avance sur la petite péninsule, est connu pour son geyser. Le paysage est très beau, et on peut voir le geyser gicler 2 ou 3 fois par minute.



Entre le stationnement et le geyser, un couloir de 500m à traverser, avec des boutiques de souvenirs. Au retour, ça fait 1km. Deux murs, donc 2km de boutiques: De quoi dépenser! Mais on ne peut pas dire qu'il n'y a pas d'ambiance!



Le prix normal pour une chambre de motel/hotel économique dans cette région du Mexique tourne autour de 250 à 300 pesos (une vingtaine de dollars canadiens). Ici, le prix indiqué est moindre, mais c'est pour les camionneurs seulement. Parfois, le prix indiqué est pour 4 heures... mais qui ne dort que 4 heures???


Certains hotels sont très beau,...


... la plupart sont propre (tout est relatif), et parfois l'accès Internet fonctionne!



Les restaurants peuvent effrayer par leur apparence autant que les motels, mais la nourriture est très bonne.



Les nombreux chiens n'appartiennent à personne et ont l'air tranquille, mais ils détestent le son de ma moto. Comme la plupart des chiens ici sont des pitbulls, c'est parfois intimidant. Les automobilistes ne semblent pas s'en soucier, et les restaurateurs les traitent comme de la vermine.



C'est éprouvant de traverser la Baja California! La chaleur est écrasante. Dès 09h00 le thermomètre indique 30 degrés, et continue de monter jusqu'en après-midi. Dire que je ne suis pas dans la saison chaude! Le vent est souvent très fort, ce qui fait dévier la moto d'une extrémité à l'autre de la voie. La route est très étroite. Les pneus des camions-remorques passent juste entre la ligne d'accotement et la ligne médiane, et l'accotement est inexistant, avec toujours au moins 1 pied de dénivellation. Les limites de vitesse sont uniquement décoratives, et les Mexicains sont téméraires (c'est le moins qu'on puisse dire) au volant. Les accidents sont fréquents.


Par contre, le pavé est en très bon état et beaucoup de travaux sont en cours pour construire des viaducs au-dessus des zones innondables.


La Baja California est désertique, rocailleuse, parfois très droite, parfois très sinueuse...


... parfois magnifique, comme la vallée rocailleuse de Cataviña...




... ou la mer de Cortés...



... et les forêts de cactus.



Sans oublier les petits restaurants au milieu de nulle part! Ici Mike et son V-Strom, au El Sacrificio.

Depuis Ensenada, je descend la Baja California avec Mike, un gars de Vancouver en vacances pour quelques mois, et qui descend vers le sud. Son but est de se rendre à Panama et de remonter chez lui au printemps. On va faire un bout de chemin ensemble. C'est agréable d'avoir un motard pour partager la route, et il connaît des trucs efficaces contre les pitbulls.


Magnifique vue de la chambre de motel à Bahia de Los Angeles.



Ici, pas de moustiquaire dans les fenêtres, et pas de calfeutrage au bas des portes. Est-ce que ça grimpe, ça?



Sans itinéraire fixé à l'avance, le hasard fait découvrir des coins pittoresques, comme Mulegé, un oasis en plein désert, avec son église du début du 18ème siècle et sa place publique au centre du village.





Camping sur la baie Concepcion, qui donne sur la mer de Cortés.



Depuis deux jours, je paie d'inconfort d'avoir osé manger des légumes crus. Je suis arrête à Ciudad Constitución pour me donner une chance de m'en remettre avec l'aide d'antibiotiques. Mike est dans le même bateau.


Mes trajets parcourus.