Très peu de vélos et très peu de motos. La plupart que j'ai vues étaient des petites motos de livraison. On entend les sirènes de police beaucoup moins souvent dans le sud que dans le nord de Baja California, mais le sud est tout de même bruyant. Les Mexicains aiment définitivement le bruit! On trouve des salles de bain publiques un peu partout, mais elles n'ont ni papier ni savon, sont sales, et très, très petites. On ne peut pas fumer dans les endroits publiques, et malgré tout, les Mexicains respectent ce règlemet.
Les gens voyagent dans les boîtes de "pick-up". J'ai vu parfois des enfants seuls, des familles entières, mais aussi des policiers, assis ou debout dans la boîte, sur l'autoroute. Les bébés voyagent dans les bras de leurs parents dans l'auto. Les sièges pour enfant ne semblent pas avoir atteint le marché mexicain! Les véhicules militaires de transport de troupes se déplacent avec des soldats debout dans la boîte, l'arme pointant vers l'avant du véhicule, et un masque leur couvrant le visage. Impressionnant!
Une recherche rapide me dit que au prorata de la population, deux fois plus de Mexicains que de Québécois meurent sur les routes chaque année. Mais ça reste à vérifier.
Le voyage en traversier entre La Paz et Mazatlan est un délice! J'ai eu une chambre privée avec salle de bain! C'est triste à dire, mais tout est tellement beau et propre que c'est difficile de croire que c'est le Mexique!
Mike a pris le traversier pour Topolobampo. Il se dirige vers le canyon de cuivre. On va peut-être se revoir d'ici quelques jours, puisque je serai à Guadalajara (la capitale de l'état de Jalisco) au moins jusqu'à samedi (je serai sur un cours d'espagnol).
Mazatlan a l'allure d'un port: bruyant, stressé, chaotique, nauséabond. J'ai filé vers le sud le plus vite possible.
Ici pullulent les motels où les Mexicains passent un moment avec leur maîtresse. La voiture est à l'abri des regards grâce à une porte de garage, ou comme ici, un rideau.
Oublié quelque chose? Un coup de fil à la réception et on se fait livrer sans avoir à ouvrir la porte.
On a aussi pensé au poteau!
Le motel "Mision San Pedro" à Acaponeta est un de ceux là. 150 pesos (une douzaine de dollars) pour la nuit. Si ce n'avait pas été du varcarme de la route, ça aurait été passable.
( PARANTHÈSE ÉCOEURANTITE ...
J'ai failli remonter vers le nord. L'écoeurantite m'a pris le deuxième jour. Après la Baja California, je découvre un Mexique encore plus renversant!
La route est plus stressante. Plus de véhicules, villes plus à l'étroit, et autant de vitesse. La foule est plus dense. Tout est plus sale. En arrêtant pour déjeuner, j'ai calculé qu'il n'y avait que 1000km à faire pour atteindre la pointe sud du Texas. J'ai jonglé un bout de temps. Mais j'me suis promis de ne jamais prendre de décision dans un moment difficile, alors j'ai continué vers le sud. J'ai quitté la route 15 gratuite (15 libre) et j'ai pris la 15 payante (15 cuota). Presque seul sur cette autoroute, les derniers 160km vers Guadalajara se sont bien passés, malgré les 4 postes de péage et les 340 pesos au total (une trentaine de dollars) dont ils m'ont délesté. C'est payer cher la tranquilité! Par comparaison, ces 160km me coûtent moins de 8$ d'essence! Maintenat je sais pourquoi il y a tant de véhicules sur la "15 libre" et si peu sur la "15 cuota"!
... FIN DE LA PARANTHÈSE ÉCOEURANTITE )
... des villes américanisées...
... bref, un train de vie normal!
Le ciel est toujours aussi bleu, mais la température est un peu plus clémente, juste sous la barre des 30 degrés. C'est bien.
