Une nuit et deux jours. C'est tout c'que j'ai passé au Bélize, mon premier pays d'Amérique centrale. Petit: 315 000 habitants. Belize City, la ville la plus peuplée, est très pauvre. Malgré tout, on y trouve une demi-douzaine d'hôtels pour touristes (150$USD/nuit et plus). J'me suis déniché un hôtel à 24$, tenu par une famille asiatique. Quoique le centre-ville n'inspire pas confiance, je ne me suis jamais senti menacé. Comme au Mexique, les gens sont très relaxes. Les asiatiques sont très présents au Bélize, et semblent tenir la majeure partie des commerces. Entre les villes et villages, des champs de canne à sucre.
Les Mayas ont construits des villes ici aussi, dont Xunantunich, sur la frontière guatémaltèque.
À Puerto Barrillos, j'ai fait changer le pneu arrière, et par pur hasard, le seul pneu double-usage que l'atelier avait en stock était un Pirelli MT60! J'me retrouve donc avec deux Pirelli MT60. Parfait! 790 quetzals (100$) pour le pneu, 40 (5$)pour la chambre à air, et 20 (2.50$) pour l'installation! Mais pas moyen de faire diagnostiquer le problème d'allumage. Ça devra attendre. Ici, l'atelier de réparation est sur le trottoir!
Détour au "Castillo de San Felipe", un fort construit au 16ème siècle pour protéger les navires marchands des pirates.
Je me suis répété souvent que j'étais au Guatémala. C'était tellement intense que c'en était difficile de rester connecter au moment présent. Intense, rapide, bruyant, affolant. Les routes du Guatémala sont de longs trains infinis de véhicules. Une suite de côtes et de courbes, avec toujours un autre poids lourd à dépasser, une automobile collée au derrière, et un pavé irrégulier avec parfois des surprises. La moitié des poids lourds roulent entre 20 et 30 km/h, autant en montant qu'en descendant les pentes, parce qu'ils sont hyper chargés. Le temps ne se calcule plus de la même façpn. Ici, 150km c'est plusieurs heures de route.
Dans la capitale, Guatémala, la circulation est plus lourde que tout ce que j'ai vu jusqu'à présent. La chaleur est cuisante. Le soleil baisse et je l'ai juste devant moi. Le moteur surchauffe. Lorsque j'arrête pour me renseigner, on me dit que j'ai manqué la sortie pour Antigua d'à peu près 2km, et que je dois... mais là, c'est pas clair. Je repars. Je cherche un endroit pour faire demi-tour sur cette route séparée par un terre-plein. Après quelques km, je comprend. Le quelque chose de pas clair, c'était que je devais passer par-dessus le terre-plein. Pas d'hôtel en vue non plus. J'arrête un taxi et lui demande de me guider vers un hôtel. Le temps de m'installer dans ma chambre, et c'est la nuit. À deux pas, McDonald's, Pizza Hut, Hiper Paiz (une sorte de Walmart latinisé). Pizza, bière, quelques trucs à l'épicerie, douche, et j'suis crevé.
Antigua Guatemala, c'est l'ancienne capitale, fondée au début du 16ème siècle. Très touristique. Les rues sont en pavé. Les fils électriques sont sous terre. En 1773, un violent tremblement de terre a pratiquement rasé la ville de la carte, mais il reste encore quelques murs de l'époque dans la ville, qui fait maintenant parti du patrimoine mondial de l'UNESCO. Beaucoup d'hôtels, de restaurants, de boutiques. C'est une ville qui a du charme, mais qui n'est pas représentative du Guatémala.
J'y retrouve mon chum Mike de Vancouver. On flâne dans la ville et on observe les célébrations de la vierge de la Guadeloupe. Beaucoup de costumes traditionnels, de bouffe, de défilés, et de pétards. On aime le bruit ici autant qu'au Mexique!
Au Guatémala, contrairement au Mexique, la moto est très utilisée.
Antigua est entourée de quelques volcans, dont un est actif et crache de la cendre tous les jours.
La frontière du El Salvador est tout près d'Antigua. En moins de 2 heures, ça y est, on roule direction sud dans ce petit pays de 7 millions d'habitants. Mais on a eu droit à une surprise pour y arriver. À quelques kilomètres de la frontière, un pont est barré. La seule option consiste à prendre un sentier et traverser la rivière à moto. Faut vouloir y aller, au El Salvador!
Premier arrêt: Playa Sunzal. Le El Salvador est, paraît-il, le paradis du surf en Amérique. Je l'sais pas, mais la bouffe et la bière sont excellentes!
Ensuite, Playa El Espino. Ce coin oublié du El Salavador a une plage magnifique!
À défaut d'avoir un accès Internet, on respire l'air du large.
En deux jours au El Salvador, on a traversé une rivière à moto, croisé un troupeau de boeuf sur la route, traversé un centre-ville à peine suffisamment large pour la moto, plongé dans des vagues de surf... Au El Salvador, une caméra vidéo n'a pas de prix!
La canne à sucre est en fleur et le midi de la lune est directement au-dessus de la tête. Dépaysant!
San Salvador, c'est moderne, effréné, hyper américanisé. À deux heures de route de Playa El Espino, c'est un tout autre univers qu'on découvre.
Le concessionnaire Kawasaki le plus organisé, le plus accueillant, et le plus serviable d'Amérique latine, depuis mon départ, est ici, à San Salvador. On a fait un ajustement du carburateur, et la moto semble rouler beaucoup mieux. J'ai hâte de l'essayer sur la grande route demain.
On y a rencontré Michael, l'un des proprio. Sympathique, disponible, il nous a offert de guarder les deux motos dans sa salle de montre pour la nuit puisque l'hôtel n'a pas de stationnement intérieur.