04 décembre 2010

Dernière journée au Mexique

À mon avis, le plus beau du Mexique se trouve au sud du pays. La végétation est dense et très verte. Les villes et villages sont propres. Les montagnes sont sauvages. La route entre San Cristobal et Palenque est peu achalandée, très sinueuse, et les décors sont saisissants (encore). J'ai mis 6 heures à faire les 200km tellement il y a de courbes et de villages.



Le centre-ville de Palenque est très touristique. Les restaurants, les hotels, et cafés internet abondent.




Comme partout au Mexique, la vieille coccinelle fait toujours fureur ici.



Ce n'est pas le plus gros site archéologique du Mexique, mais Palenque se démarque par son architecture. La plupart de ces constructions datent du 7ème, 8ème et 9ème siècles, mais les Mayas occupaient déjà la région il y a plus de 4500 ans. Ils avaient déjà pratiquement disparus lorsque les Espagnols sont arrivés, et on ne s'entend pas sur la cause, quoiqu'aujourd'hui, la théorie de causes multiples est privilégiée. Les Espagnols ont pillé ce qu'ils ont pu de ces villes abandonnées, et les prêtres chrétiens ont brûlé les écritures, ce qui fait que les Mayas sont très peu connus. N'empêche que c'est impressionnant de se promener sur place!








Je devais quitter Palenque le 3, mais au matin, la moto a refusé de démarrer. Cette fois, c'est le câble d'alimentation de la bougie qui est en cause. Alex, le gérant de l'hôtel Naj-K'in où je logeais, m'a aidé à trouver un fournisseur de pièces électriques où j'ai pu acheter un câble d'alimentation, et m'a offert l'hospitalité pour une nuit supplémentaire dans son établissement. Une nuit gratuite, ça se prend bien. Merci Alex!

Le moindre que je puisse faire, c'est de "pluguer" l'hôtel Naj-K'in ici!


La route au nord-est de Palenque est droite et peu achalandée. Tellement que je n'ai pas pu m'arrêter, et j'ai couvert les 500km qui mènent à Chetumal C'est donc ma dernière nuit au Mexique... et en Amérique du Nord!


30 novembre 2010

Chiapas

Le Mexique a du rattrapage à faire en matière de gestion des déchets. D'abord, le recyclage n'existe pas. Ensuite, dès qu'on sort des grandes villes, il y a deux façons dont les gens se débarassent de leurs déchets. Il y a la méthode monticule d'ordure en feu, sur le bord de la route, à la sortie du village. Ça brûle constamment, et les gens y jettent tout. On s'entend que ça sent! L'autre méthode consiste à amener ses sacs de déchets avec soi lorsqu'on part en voiture, et à les jeter par la fenêtre à l'extérieur de la municipalité, d'où la pancarte "No tire basura" (Ne lancez pas d'ordures) que l'on voit partout, très régulièrement. Parlant de signalisation routière, ici au Mexique, elle n'a aucune signification (ce qui explique les déchets malgré les "No tire basura"). La seule signalisation qui est respectée est le dos d'âne (speed bump (bosse)). Chaque jour, je passe sur plusieurs dizaines de dos d'âne. Ils sont aussi utilisés comme zones de dépassement. Faut le voir pour le croire. Autres particularités de la route au Mexique, le clignotant gauche sert à indiquer qu'on va tourner à gauche, ou dire à celui qui nous suit qu'il peut dépasser sans danger, ou indiquer qu'on va se ranger sur le côté droit de la route. Le clignotant droit n'est pas utilisé. J'essais donc de me débarasser de cette mauvaise habitude. Le klaxon, lui, sert à débloquer la circulation lorsqu'il y a un bouchon en ville. Finalement, ce n'est pas la lumière verte qui donne la priorité, mais le poids du véhicule.


J'ai croisé une araignée sur la route. Je roulais à 90km/h, et je l'ai apperçu traversant la chaussée. Je l'ai contourné. Méchant bétail d'araignée!


J'ai traversé plusieurs barrages militaires ces derniers jours, et j'ai dû m'arrêter à la plupart d'entre eux. Mais ça ne dure pas longtemps, surtout lorsqu'ils doivent poser chaque question plusieurs fois, de différentes façons, avant d'avoir une réponse (si on peut dire). Donc ça se passe bien, et ils sont tous très courtois.


Lors de la dernière mise à jour du blog, je n'aurais pas dû dire que la moto tenait le coup! Trois jours plus tard, le ventilateur du système de refroidissement a lâché! Après vérification, ça s'est avéré être le thermostat. Le mécanicien que j'ai déniché à Salina Cruz m'a suggéré de brancher le ventilateur directement au circuit électrique, ce qui fait que maintenant, le ventilateur tourne constamment. Il m'a demandé 80 pesos (7$) pour le travail! J'lui en ai donné 100 (8.50$), mais je filais quand même "cheap" après être parti. C'est incroyable comme la main-d'oeuvre est bon marché ici. C'est comme pour le pneu avant: l'installation m'a coûté 110 pesos (9.50$).


San Cristobal de Las Casas, dans l'état du Chiapas.

Très jolie, avec un centre-ville charmant, et beaucoup d'atmosphère, située à un peu plus de 2000m d'altitude. Pas de sous-commandant Marcos en vue!








Pour me rendre à San Cristobal, j'ai traversé une vallée où ont été érigées plusieurs dizaines d'héoliennes. Je n'ai jamais subi de vents aussi forts en moto! Ça a duré une vingtaine de kilomètres. J'ai vu un camion-remorque versé sur le côté, dans une ligne droite. Sûrement le vent. J'ai senti la moto s'alléger 2 ou 3 fois. Cauchemardesque! J'ai aussi eu droit à quelques kilomètres de pluie dans les montagnes. La dernière fois que j'ai vu la pluie tomber était le 30 octobre, entre Tijuana et Rosarito. Ça fait quand même presqu'un mois sans pluie!


Dimanche, j'me suis offert une sortie touristique. Quelques heures de mini-bus pour voir une grotte, des chutes, et des lacs. C'était bien.







Faux départ

Lundi, je m'enligne sur Palenque, un des multiples sites archéologiques du Mexique. Une quarantainte de kilomètres plus loin, je m'arrête pour de l'essence, et la moto refuse de redémarrer. Problème électrique. Plus rien quand je tourne la clé! Je nettoie les contacts de la batterie, et je fais quelques tests avec un voltmètre, mais je n'y arrive pas. Un taxi accepte de me ramener à San Cristobal pour 200 pesos (18 dollars pour moi et la moto, sur plus de 40km, j'en reviens toujours pas).



Après plusieurs tests, le verdicte tombe: la batterie n'a plus ce qu'il faut. Pourtant je viens de la remplacer. Mais lorsque le mécanicien la remplace, comme de fait, tout rentre dans l'ordre! Le mécanicien semble mettre en cause la conncection directe du ventilateur de radiateur, et m'offre d'installer un interrupteur (un "on/off" pour le ventilateur). Après plus de deux heures de travail sur ma moto et avoir réglé le problème, il me demande 200 pesos (18$). OK. Le phare aussi était brûlé. La batterie m'a coûté 40$, et le phare 3.50$. Incroyable! Retour à la case départ, soit le motel que j'avais quitté le matin. Demain, je repars pour Palenque!