Le Mexique a du rattrapage à faire en matière de gestion des déchets. D'abord, le recyclage n'existe pas. Ensuite, dès qu'on sort des grandes villes, il y a deux façons dont les gens se débarassent de leurs déchets. Il y a la méthode monticule d'ordure en feu, sur le bord de la route, à la sortie du village. Ça brûle constamment, et les gens y jettent tout. On s'entend que ça sent! L'autre méthode consiste à amener ses sacs de déchets avec soi lorsqu'on part en voiture, et à les jeter par la fenêtre à l'extérieur de la municipalité, d'où la pancarte "No tire basura" (Ne lancez pas d'ordures) que l'on voit partout, très régulièrement. Parlant de signalisation routière, ici au Mexique, elle n'a aucune signification (ce qui explique les déchets malgré les "No tire basura"). La seule signalisation qui est respectée est le dos d'âne (speed bump (bosse)). Chaque jour, je passe sur plusieurs dizaines de dos d'âne. Ils sont aussi utilisés comme zones de dépassement. Faut le voir pour le croire. Autres particularités de la route au Mexique, le clignotant gauche sert à indiquer qu'on va tourner à gauche, ou dire à celui qui nous suit qu'il peut dépasser sans danger, ou indiquer qu'on va se ranger sur le côté droit de la route. Le clignotant droit n'est pas utilisé. J'essais donc de me débarasser de cette mauvaise habitude. Le klaxon, lui, sert à débloquer la circulation lorsqu'il y a un bouchon en ville. Finalement, ce n'est pas la lumière verte qui donne la priorité, mais le poids du véhicule.
J'ai croisé une araignée sur la route. Je roulais à 90km/h, et je l'ai apperçu traversant la chaussée. Je l'ai contourné. Méchant bétail d'araignée!
J'ai traversé plusieurs barrages militaires ces derniers jours, et j'ai dû m'arrêter à la plupart d'entre eux. Mais ça ne dure pas longtemps, surtout lorsqu'ils doivent poser chaque question plusieurs fois, de différentes façons, avant d'avoir une réponse (si on peut dire). Donc ça se passe bien, et ils sont tous très courtois.
Lors de la dernière mise à jour du blog, je n'aurais pas dû dire que la moto tenait le coup! Trois jours plus tard, le ventilateur du système de refroidissement a lâché! Après vérification, ça s'est avéré être le thermostat. Le mécanicien que j'ai déniché à Salina Cruz m'a suggéré de brancher le ventilateur directement au circuit électrique, ce qui fait que maintenant, le ventilateur tourne constamment. Il m'a demandé 80 pesos (7$) pour le travail! J'lui en ai donné 100 (8.50$), mais je filais quand même "cheap" après être parti. C'est incroyable comme la main-d'oeuvre est bon marché ici. C'est comme pour le pneu avant: l'installation m'a coûté 110 pesos (9.50$).
San Cristobal de Las Casas, dans l'état du Chiapas.Très jolie, avec un centre-ville charmant, et beaucoup d'atmosphère, située à un peu plus de 2000m d'altitude. Pas de sous-commandant Marcos en vue!
Pour me rendre à San Cristobal, j'ai traversé une vallée où ont été érigées plusieurs dizaines d'héoliennes. Je n'ai jamais subi de vents aussi forts en moto! Ça a duré une vingtaine de kilomètres. J'ai vu un camion-remorque versé sur le côté, dans une ligne droite. Sûrement le vent. J'ai senti la moto s'alléger 2 ou 3 fois. Cauchemardesque! J'ai aussi eu droit à quelques kilomètres de pluie dans les montagnes. La dernière fois que j'ai vu la pluie tomber était le 30 octobre, entre Tijuana et Rosarito. Ça fait quand même presqu'un mois sans pluie!
Dimanche, j'me suis offert une sortie touristique. Quelques heures de mini-bus pour voir une grotte, des chutes, et des lacs. C'était bien.
Faux départLundi, je m'enligne sur Palenque, un des multiples sites archéologiques du Mexique. Une quarantainte de kilomètres plus loin, je m'arrête pour de l'essence, et la moto refuse de redémarrer. Problème électrique. Plus rien quand je tourne la clé! Je nettoie les contacts de la batterie, et je fais quelques tests avec un voltmètre, mais je n'y arrive pas. Un taxi accepte de me ramener à San Cristobal pour 200 pesos (18 dollars pour moi et la moto, sur plus de 40km, j'en reviens toujours pas).
Après plusieurs tests, le verdicte tombe: la batterie n'a plus ce qu'il faut. Pourtant je viens de la remplacer. Mais lorsque le mécanicien la remplace, comme de fait, tout rentre dans l'ordre! Le mécanicien semble mettre en cause la conncection directe du ventilateur de radiateur, et m'offre d'installer un interrupteur (un "on/off" pour le ventilateur). Après plus de deux heures de travail sur ma moto et avoir réglé le problème, il me demande 200 pesos (18$). OK. Le phare aussi était brûlé. La batterie m'a coûté 40$, et le phare 3.50$. Incroyable! Retour à la case départ, soit le motel que j'avais quitté le matin. Demain, je repars pour Palenque!