13 juin 2011

Trois Québécois en Nouvelle-Angleterre.

Claude De Cantley...



... et moi...



... avons quitté l'Outaouais le 5 juin au matin pour rejoindre Louis De Terrebonne...



... sur la rive sud du Saint-Laurent. La passion de la moto nous a réunis pour une virée d'une semaine en Nouvelle-Angleterre, sans route précise, et dans le seul but d'avaler des kilomètres sur du bitume américain. Un grand tour du bloc, en quelque sorte.

Toute la Nouvelle-Angleterre regorge d'architecture somptueuse, en maisons, églises, écoles et autres institutions publiques. Magnifique! On y trouve aussi le plus haut ratio d'antiquaire par habitant au monde. Ce qui explique peut-être le ratio de mini-entrepôts par habitant, tout aussi incroyable.

La route nous a mené au pied du mont Washington. On ne pouvait pas ne pas y aller. C'est près de 13 km pour se rendre au sommet, sur une route très étroite, sinueuse, avec falaise, et même un bout en construction, donc sur le gravier. Mais on l'a fait! On s'est rendu et on est redescendu après les quelques photos d'usage. "This bike climbed Mt. Washington", dit le bumber-sticker à 15$.






On n'a pas vu les Canucks se faire donner la râclée par les Bruins, mais on était tout de même à Boston. Une ville du 17ème siècle, avec architecture et histoire impressionnantes.



Un des cimetières abrite le premier gouverneur du Massachusetts qui y fut enterré en 1649. C'est pas d'hier! C'est pas évident de se retrouver dans la ville de Boston. On ne s'est pas perdu, mais on a dû piler sur notre orgueil pour s'en sortir.



On est aussi "allé" à Harvard!




La catastrophe a frappé la ville de Monson, en banlieu de Springfield, Massachussetts, le 1er juin, quelques jours avant notre passage. Les médias rapportent 4 décès et plusieurs blessés. Les gens étaient encore occupés à s'organiser et à tenter de survivre au désastre. La tornade a détruit des maisons, églises, édifices de toutes sortes, et d'énormes arbres plusieurs fois centenaires. Les amas de détritus s'accumulent partour à mesure que les ouvriers nettoient les rues. C'est la désolation.





On a été frappé par un orage à la sortie de Monson, que l'on a évité en se réfugiant dans un garage pour quelques instants. Mais à part cette bourrasque et un après-midi de pluie, la météo a été de notre bord sur l'ensemble du trajet.

Les 3 motos, une Honda ST 1300, un Wide Glide et un Road King, consommaient toujours la même quantité d'essence, à quelques sous prêt, à chaque plein.

Le coup de coeur est unanime pour la 116 du Massachussetts. Une route faite pour le plaisir de piloter une moto!

7 jours, 7 États (Vermont, New-Hampshire, Maine, Massachusetts, Rhode Island, Connecticut, New York) et 3 000 km plus tard, aucun incident à signaler, ni d'ennuis mécaniques. On aime ça d'même!

16 avril 2011

De retour en Outaouais.

Le 10 avril 2011, j'étais de retour en Outaouais. Au cours des derniers jours de ma balade, j'ai profité d'chaque heure de beau temps pour avaler les kilomètres. C'était de plus en plus froid, et j'ai vu les premières taches de neige dans l'état de New York. La dernière heure de route s'est faite sous une pluie battante, mais c'est ça le printemps par ici!


La Terre a 40000 km de circonférence à l'équateur. J'en ai fait 45000 au cours de ces 9 mois.



J'ai eu peur de rester pris sur la route Dempster au Yukon à cause d'un problème électrique, mais j'm'en suis sorti. J'ai manqué d'essence sur la 37 en Colombie-Britanique, mais en moins de 5 minutes un automobiliste s'arrêtait et m'donnait d'l'essence. J'ai eu quelques ennuis mécaniques, mais rien d'sérieux. J'avais mes craintes face aux gens que j'croiserais sur ma route, mais à aucun moment j'me suis senti menacé. J'ai perdu ma protection d'assurance-maladie provinciale pendant mon voyage, mais j'n'ai pas eu d'accident ni d'malchances avec la santé. En bout d'ligne, j'ai contourné tous les obstacles!



J'ai rencontré un paquet d'monde, aussi. Certains avec qui j'n'ai eu que quelques minutes de conversation, d'autres avec qui j'ai gardé contact, d'autres avec qui j'ai fait d'la route. Chaque rencontre était particulière et unique.


Le froid, la chaleur, la pluie, la fatigue, la douleur physique, le doute, la crainte, les choix difficiles, ce sont les épices qui donnent toute la saveur à l'aventure.



I N O U B L I A B L E



01 avril 2011

Sur le chemin du retour.

Au 1er avril 2011, 9 mois jour pour jour après mon départ, je suis définitivement et irréversiblement en mode "retour à la maison". J'ai fait changé le pneu arrière (le 4ème sur ce voyage) ce matin, et j'ai fait tout le reste de l'entretien récemment.



La moto est prête pour la route. On annonce du temps relativement beau et doux pour les deux prochains jours. Ici à Nashville, Tennessee, je suis à 1400km de Gatineau, en ligne droite, selon Garmin.


Ça a été extraordinaire. Une méchante belle "ride". Une expérience unique pour moi, à vivre avec peu de possessions, sur la route, sans savoir où je vais dormir le soir. Toute une aventure, et qui a bien tournée, grâce un peu à ma préparation, aux précautions que j'ai prises, mais aussi, c'est certain, à la chance.


Quelques photos prisent en chemin ces derniers temps.


Le parc des chutes Noccalula, Gadsden, Alabama.




Le parc High Falls, près de Gadsden toujours.





Autres opportunités photos divertissantes.







Très populaire partout où je passe, les pannaux à messages devant les églises. En voici quelques exemples originaux.










Je voulais vivre autrement pour un bout de temps, et c'est ce que j'ai fait. Je voulais rouler à moto très longtemps, et c'est ce que j'ai fait. Je voulais découvrir la culture latino-américaine, et c'est ce que j'ai fait. Je fonce donc vers l'Outaouais satisfait.

Il me reste aujourd'hui 6 mois de vacances. Ça va bien! :)




18 mars 2011

Floride

Ce qui m'a frappé en arrivant à Miami, c'est le niveau sonore de la ville. Les véhicules qui circulent, les commerces, tout est plus calme, silencieux, en comparaison de l'Amérique latine. Tellement que j'ai cru que c'était moi qui n'entendait plus!

Les infrastructures routières aussi impressionnent, en nombre et en qualité. C'est riche la Floride, y'a pas de doute! Pas de déchet non plus le long des routes. La signalisation ne laisse rien au hasard et est respectée. La plupart des automobilistes sont courtois. Ça fait très civilisé! J'étais saturé de l'Amérique latine! On est vraiment bien en Amérique du Nord!



J'ai donc pris une vacance de mes vacances, en me promenant sans but précis à travers la Floride. J'ai de l'eau chaude dans la douche. La nourriture de qualitée est disponible partout. Je roule sous le soleil. La température est juste bien (15 à 20 degrés). Les routes sont bordées de plages et de palmiers. Je suis presque seul sur les routes à l'extérieur des villes. Je retrouve le plaisir de rouler à moto!



La vie se résume à avaler des kilomètres d'asphalte, manger, dormir, et me dessiner un trajet pour une autre journée qui commence.



Puis j'entrepose la moto pour quelques semaines, le temps d'une croisière dans les Bahamas avec Barbara qui est venue me rejoindre à Miami. La vie de château pour quelques jours!






Aux Bahamas, la pauvreté extrème côtoie l'opulence.




Après la croisière, on prend quelques jours pour découvrir le sud de la Floride, dont le parc national des Everglades...







...et les "Keys", jusqu'au "Mile 0" de la route 1, à Key West.







Après quoi, comme ma famille (et l'hiver) me manquait beaucoup, j'ai décidé d'aller passer une semaine à Sherbrooke, le temps de goûter à la bouffe maison et au froid du Québec...



... et renouer avec le café de chez Timmy!



De retour sous le soleil de la Floride le 28 février.



"Ici et maintenant", je me promène sur les routes du sud.



Le French Quarter, à New Orleans: Chaleureux, accueillant, vibrant.











Faut pas compter les jours,
mais faire en sorte que chaque jour compte.