22 juillet 2010

Une centaine de km après Fort Nelson, le décor a radicalement changé. La route est devenue très sinueuse et très serrée, toujours en montée ou en descente, avec des paysages qui cherchent à s'approprier beaucoup trop d'attention compte tenu la route à tenir. Avec ça, la faune s'est diversifiée et multipliée. Un groupe de chèvres de montagne est difficile à repérer de loin, et lorsqu'on arrive tout près, ça trotte et cours dans toutes les directions, croisant la route plusieurs fois. Les caribous semblent relaxe jusqu'au moment ou on arrive tout près, et là ils partent à courir, souvent en restant sur la route et dans la même direction que le véhicule, sans savoir quand il va se décider à arrêter sur un "trente sous" ou à prendre le champ. Les bisons couchés à quelques pas de la route broutent en regardant passer les véhicules. Lorsqu'on arrête trop près d'eux, ils ne semblent pas apprécier. Les ours sont plus loin de la route, mais se montrent quand même ici et là.



Les dimmensions sont hors de proportion dans ce coin de pays. Tout est plus grand, plus haut, plus près et plus loin en même temps. Les montagnes à roche nue sont tellement imposantes, et les falaises, et les rivières qui coulent faiblement, mais dont on voit que le lit du printemps est beaucoup plus vaste et que le courant doit y être très fort, à voir les arbres entassés sur les rives.



À moto sur ces routes, c'est un défi d'attention. Un oeil sur les courbes et les animaux, et un autre sur le paysage. Ça donne le goût de rouler. C'est une drogue qui se consomme par les yeux. En ouvrant les gaz, ça rentre plus vite, plus intensément, c'est grisant! Je touchais le paradis et j'voulais plus revenir sur Terre! Et ça dure. Quand j'ai vu une affiche qui indiquait 280km pour Watson Lake, je me suis rendu compte que ça durerait longtemps. Et Watson Lake est encore très loin de ma destination finale.

J'ai arrêté aux sources thermales de Liard, et j'ai pris le temps de m'y tremper quelques minutes. Il n'y avait que 3 autres personnes dans le deuxième étang, le plus chaud, peut-être à cause des 5 minutes de marche qu'il faut faire pour s'y rendre. C'était très chaud. Tellement qu'il faut y entrer lentement pour s'y faire, et il faut sortir après quelques minutes parce qu'on se sent faiblir. L'eau est très forte en minéraux. C'est très agréable. Autour de ces sources thermales s'est développé une flore très dense, à cause du micro-climat généré. Vraiment intéressant.

Hier soir (21 au 22 juillet), j'ai dormi sur un camping à Whitehorse. Je me suis réveillé entre minuit et une heure, et je voyais très bien à l'extérieur! Le soleil se couche, mais n'est pas très loin. Les hivers doivent être longs!!

2 commentaires:

  1. Belle plume :) Tout ca me rappel plein de souvenirs!!! Continue!!!

    Pat.

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  2. Il semble que tu es heureux comme un motocycliste en vacance. Commentaires et photos intéressantes. Tu es pas loin du cercle polaire arctique, entre le 60 et 70 parallèle. Bon bout de chemin de fait depuis le départ. Nostalgie du boulot...?

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